DON'T MAKE ME SAD, DON'T MAKE ME CRY. « Qu'est-ce que tu en penses ? » Un sourire malicieux pendu à ses lèvres, Rebecca s'approcha doucement de son ami, la démarche sensuelle. La minijupe qu'elle portait mettait grandement en valeur ses longues et fines jambes, son plus grand atout physique. Elle avait certes un beau visage, mais il était loin d'être extraordinaire. Elle n'était pas d'une beauté époustouflante, mais possédait une beauté naturelle. Quant à sa poitrine, celle-ci n'était pas très grosse mais tout de même jolie. Néanmoins, comme toute jeune femme de son âge, il lui arrivait quelques fois de complexer pour un rien bien qu'elle sache que malgré sa silhouette svelte, elle plaisait à la plupart des hommes. Elle n'était donc pas la plus à plaindre physiquement.
« Que tu devrais porter cette jupe plus souvent. J'adore. » Satisfaite de cette réponse, le sourire de la jeune femme s'élargit de plus belle.
« Ravie de te l'entendre dire. » répondit-elle avant de rejoindre son interlocuteur installé sur le lit afin de lui voler un baiser. Le baiser devenant rapidement passionné, Rebecca posa ses deux mains sur le torse dénudé de son amant pour le pousser finalement en arrière, le dominant ainsi.
« Tu sais que je suis censé bosser dans une heure ? » lui demanda-t-il entre deux baisers.
« Je sais oui. » Prolongeant le baiser avec fougue, la brunette se recula au bout de quelques secondes, souriante.
« Mais j'imagine que si je suis un peu en retard, ça ne sera pas la fin du monde... » Il se colla à nouveau contre elle, avide de ses caresses sensuelles et de ses baisers gourmands, et ils ne tardèrent pas à s'abandonner l'un à l'autre. (…) Suite à ce moment d'intimité, Rebecca regarda avec une pointe de déception le jeune homme se rhabiller directement après l'acte, pressé par le temps.
« On se voit ce soir ? » proposa-t-elle en enroulant la couverture autour d'elle, sortant à son tour du lit.
« Euh... je suis déjà pris, désolé. » Par déjà pris, la jeune Pierce comprit immédiatement le message. Il voyait une autre fille ce soir. Elle savait qu'elle ne devait pas montrer que celui puisse l'affecter, mais étant une personne spontanée, elle n'arrivait simplement pas à faire semblant. Ça la blessait de l'imaginer dans les bras d'une autre, ne serait-ce que le temps d'une nuit.
« Je vois. » Son ton était sec, montrant clairement qu'elle était vexée. Ils n'étaient peut-être pas ensemble de manière exclusive, mais elle ne pouvait s'empêcher d'agir comme si.
« Rebecca... je croyais que c'était clair entre nous... Nous ne sommes pas un couple, ce qui fait que j'ai le droit de voir qui je veux sans que tu ne me fasses une crise. » soupira-t-il en enfilant ses chaussures, sentant le regard de son amie peser sur lui.
« Oh mais c'est parfaitement clair Liam. J'ai bien saisi que tu m'utilisais seulement pour tirer ton coup quand ça te chante ! » s'exclama-t-elle avec fermeté, blessée de n'être rien d'autre pour lui qu'une fille de plus. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle tombe amoureuse de la mauvaise personne ? Dire qu'elle n'avait pas de chance en amour était un euphémisme. Toutes ses anciennes relations ont toujours été vouées à l'échec. A croire qu'elle n'avait pas le droit d'être heureuse.
« Ne dis pas n'importe quoi, tu sais bien que je tiens à toi. Tu es avant tout mon amie, et tu le sais. Et puis merde, t'étais d'accord avec cette amitié améliorée, alors ne viens pas me le reprocher ! » C'est vrai, elle avait accepté cette relation. Pour la simple et bonne raison qu'elle ne pensait pas tomber amoureuse de lui. Mais avec le temps, elle s'était attachée à lui jusqu'à développer des sentiments sincères à son égard. Et sans qu'elle n'ait le temps de s'en rendre compte, elle l'avait dans la peau. Et maintenant, Rebecca avait envie de plus. Elle voulait sortir avec lui au cinéma, au restaurant, au parc... Faire ce que tous les couples font, en gros. Le voir uniquement chez elle ou chez lui ne lui suffisait plus. Était-ce trop demandé de ne le vouloir plus que pour elle ?
« C'est bon, pas besoin de me le rappeler, je me souviens parfaitement de ce que j'ai dit. J'ai juste été conne de penser que je pourrai te suffire désormais ! » Merde. Pourquoi ne tournait-elle pas sept fois sa langue dans la bouche avant de parler ? Après un léger silence, Liam reprit la parole, visiblement mal à l'aise.
« Tu sais comment je suis... j'suis pas le genre de mec à être en couple, j'suis pas bon à ça. J'saurai pas te rendre heureuse et j'supporterai pas de te voir mal par ma faute. Crois-moi, la dernière chose que je veux, c'est te blesser. » Il semblait sincère, elle le voyait à la lueur dans ses yeux. Malheureusement, cela ne suffisait pas à calmer la douleur présente dans son cœur. Il avait peut-être de bonnes intentions, mais ça n'y changeait rien.
« C'est trop tard... le mal est déjà fait. » Et sans ajouter quoi que ce soit, elle partit s'enfermer dans la salle de bain. Elle entendit Liam lui parler à travers la porte, tentant de la faire sortir pour discuter mais elle resta muette, attendant qu'il s'en aille. Ce qu'il fit au bout d'une dizaine de minutes, comprenant que cela ne servirait à rien. Et, une fois totalement seule dans son appartement, Rebecca laissa sa fragilité l'envahir, éclatant en sanglots. Elle se trouvait pitoyable de pleurer pour un homme qui ne méritait pas ses larmes mais elle ne pouvait pas se contrôler. Il avait beau lui faire du mal, elle l'aimait.